Inferno

Inferno arrives in the continuity of Vulcano for a large symphonic ensemble, where I took volcanic phenomena and their dynamics as my main subject. In some beliefs, the crater is considered the gateway to the kingdom of hell, filled with evil spirits. Unlike the volcano, which is a cone erected towards the sky, Dante’s Hell is represented by a cone turned towards the centre of the earth, a kind of funnel into which all the evil of the universe is poured. From Dante Alighieri’s Divine Comedy, Inferno is based on the topography of Hell, more precisely on Dante’s descent through the nine infernal circles as he is guided by Virgil. Dante’s text is a guide, a thread of Ariadne, a pretext for the work of sound and its conduct towards abyssal frequencies, towards sounds beyond human perception... (Yann Robin)

Quarks - concerto for cello and orchestra

Quarks are the elementary particles of matter, the smallest known to date. They were discovered by the American physicist Murray Gell-Mann. It was the story of their name that inspired me. These amazing particles, the quarks, are enclosed in the nucleus of the atom, inside the protons and neutrons themselves. When they were discovered, it was necessary to find a name for them. Murray Gell-Mann wanted to avoid using ancient Greek at all costs, especially because his predecessors had taken the word «atom» (atoms meaning «unbreakable, uncut») from the Greek. A name made obsolete by subsequent scientific discoveries, first by that of the protons and neutrons that make up the atom considered indivisible, then by his own discovery further dividing matter inside protons and neutrons.
However, the physicist was keen to find a name that would not become meaningless, even if it persisted in the future.To be prepared for any eventuality, he imagined a new name, without any meaning, which was first and foremost a sound. The physicist has the idea of a phoneme, an onomatopoeia that he pronounces: «Kwork». What was only a sound
for Gell-Mann, remained so for a while, until he discovered this quote from James Joyce’s Finnegans Wake: «Three quarks for muster mark». The sound became incarnated in a word and the elementary particles had found a way to write their name. (Yann Robin)

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Inferno

Inferno arrive dans la continuité de Vulcano pour grand ensemble, où je prenais les phénomènes volcaniques et leurs dynamiques comme principal sujet. Le cratère est dans certaines croyances considéré comme la porte du royaume des enfers, rempli d’esprits malfaisants. À l’inverse du volcan qui est un cône dressé vers le ciel, l’Enfer dantesque est représenté par un cône tourné vers le centre de la terre, une sorte d’entonnoir à l’intérieur duquel se déverse tout le mal de l’univers. Issue de la Divine Comédie de Dante Alighieri, Inferno repose sur la topographie de l’Enfer, plus précisément sur la descente effectuée par Dante guidé par Virgile à travers les neuf cercles infernaux. Le texte de Dante est un guide, un fil d’Ariane, un prétexte au travail du son et à sa conduite vers des fréquences abyssales, vers des sonorités au-delà de la perception humaine… (Yann Robin)

Quarks - concerto pour violoncelle et orchestre

Les Quarks sont les particules élémentaires de la matière, les plus petites connues à ce jour. Elles ont été mises au jour par le physicien américain Murray Gell-Mann. C’est l’histoire de leur nom qui m’a inspiré. Voici comment. Ces particules étonnantes, les quarks,
sont enfermées dans le noyau de l’atome, à l’intérieur même des protons et des neutrons. A leur découverte, il fallut leur trouver un nom. Murray Gell-Mann voulut à tout prix éviter de faire appel au grec ancien, notamment parce que ses prédécesseurs y avaient puisé le mot « atome » (àtomos signifiant « insécable, non coupé »). Un nom rendu caduc par les découvertes scientifiques ultérieures, d’abord par celle des protons et des neutrons qui composent l’atome réputé indivisible, puis par la sienne propre, divisant encore la matière à l’intérieur des protons et des neutrons. Or le physicien avait à coeur de trouver un nom qui ne serait pas vidé de son sens, même s’il perdurait, dans l’avenir. Pour parer à toute éventualité, il imagina un nom nouveau, ne voulant absolument rien dire, qui était d’abord un son. Le physicien a l’idée d’un phonème, une onomatopée sortie de son imagination et
qu’il prononce : « Kwork ». Ce qui n’était qu’un son pour Gell-Mann, l’est resté un temps, jusqu’à ce qu’il découvre ces quelques mots tirés de Finnegans Wake de James Joyce :
« Three quarks for muster mark ». Le son s’est incarné dans un mot et les particules élémentaires avaient trouvé la manière d’écrire leur nom… (Yann Robin)